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Une base de données sur l’art rupestre himalayen

Source: BRUNEAU Laurianne, CRCAO Centre de Recherche sur les Civilisations de l’Asie Orientale – UMR 8155 (CNRS, Collège de France, EPHE, université Paris Cité)

Pouvez-vous nous donner une description générale du projet ainsi que les objectifs visés ?

L’art rupestre himalayen, découvert à la fin du 19e siècle, constitue une source majeure d’information archéologique sur la région, du Néolithique au début du 2e millénaire de notre ère. Malgré un intérêt croissant depuis les années 1970 et la multiplication des initiatives de recherche aux niveaux régional, national et international, la documentation reste souvent non standardisée ou scientifiquement inexploitable.

Face à ce constat, un projet vise à développer une base de données standardisée pour l’art rupestre himalayen (Himalayan Rock Art Database, HiRADa), conformes aux normes internationales en vigueur dans l’étude de l’art rupestre et de la Science Ouverte, en s’appuyant sur les outils de l’infrastructure Huma-Num. Les objectifs sont d’améliorer la recherche et la préservation de ce patrimoine menacé.

Quelle est la méthodologie et les outils que vous avez employés ?

Notre projet a adopté une approche multiscalaire de l’art rupestre, analysant la localisation, le support et l’art. Les données spatiales (0,5%), visuelles (5%) et descriptives (94,5%) sont liées par un code unique permettant une meilleure organisation et identification des données en format numérique et garantit leur réutilisation, conformément aux principes FAIR.

Avez-vous rencontré des difficultés durant votre projet et, si oui, lesquels ?

Oui, le projet a été initié en 2017 et la publication en ligne des données a débuté fin 2021. Il a été difficile de trouver les personnes disposant des compétences techniques sachant se servir des outils proposés par Huma-Num: à savoir Opentheso et l’entrepôt de données Nakala (pour un dépôt en lots des données).

Pourrez-vous présenter les résultats du projet dans le cadre de l’accompagnement numérique de Distam ?

L’accompagnement numérique de Distam a permis la publication en anglais en ligne d’un thésaurus spécifique à l’art rupestre himalayen dont la particularité est d’être illustré. Nous nous sommes appuyés sur les efforts de standardisation déjà réalisés dans le domaine des études sur l’art rupestre en général et sur l’art rupestre himalayen en particulier. Publié sur Opentheso, un logiciel libre de gestion de thésaurus multilingue, le thésaurus reflète les principaux concepts de l’approche multiscalaire, à savoir la localisation composée du site et de la zone, le support avec la roche et la surface gravée et enfin l’art composé des motifs et des scènes. Le thésaurus consiste en 358 termes ou concepts hiérarchisés, définis et illustrés par 223 illustrations déposées dans l’entrepôt de données Nakala et accessible directement depuis Opentheso.

Quels sont les types de données que vous avez produites dans le cadre du projet ?

Nous avons produit des données descriptives (tableurs rassemblant plus de 300 000 cellules), qui s’appuient sur le thésaurus publié sur Opentheso grâce à l’accompagnement numérique de DISTAM, et des données visuelles (plus de 25 000 images traitées au préalable).

Où pourrons-nous consulter les jeux de données et résultats de votre projet ?

Le thésaurus illustré pour l’art himalayen est disponible sur Opentheso, sous la licence CeCILL_C, et le jeu de données est déposé sur Nakala, sous la licence ouverte CC-BY.

Membres du projet: BRUNEAU Laurianne (MCF, EPHE), VERNIER Martin (chercheur associée, CRCAO), DANIELYAN Ani (post-doctorante, CRCAO/EPHE-PSL)


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Cao Vy (12 février 2025). Une base de données sur l’art rupestre himalayen. Carnet hypothèses du consortium Huma-Num DISTAM (DIgital STudies Africa, Asia, Middle East). Consulté le 23 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13b3n


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