Building Nationalism in Inner Asia: The Empowerment of the Tibetan Revolution in the Early Twentieth Century
Source : Fabienne Jagou, porteuse du projet ANR Construire le nationalisme en Asie Centrale
Le projet ANR Construire le nationalisme en Asie Centrale – Building Nationalism in Inner Asia se fonde sur des archives et sur les récits laissés par les fonctionnaires et les voyageurs, tibétains et étrangers, afin de confronter le point de vue officiel à celui des acteurs et des témoins de la révolution. Elle consiste à retracer les prémisses, le déroulement et les conséquences de la Révolution chinoise de 1911 au Tibet ainsi qu’à cerner de quelle façon la situation tibétaine, par la rupture des relations entre le Tibet et la Chine, accéléra les mutations politiques de l’Asie centrale à une époque où l’empire mandchou (1644-1912) se disloque et où la montée des nationalismes se confirme.
Les données brutes sont collectées par les historiens à partir des sources textuelles qu’ils auront déjà rassemblées ou de celles qu’ils collectent tout au long du projet pendant des missions de terrain en Asie et en Europe et des recherches dans les bibliothèques numériques. Ces sources, datées entre 1850 et 1920, sont constituées de récits de voyage ou de guerre, de documents d’archives, de notes manuscrites, de témoignages oraux transcrits et publiés et de biographies ou d’autobiographies. Elles se présentent sous la forme de documents manuscrits sur papier (par exemple, les archives diplomatiques françaises, anglaises et chinoises), de documents manuscrits microfilmés (par exemple, les notes officielles britanniques rassemblées sur le terrain et adressées à l’Indian Office) ou numérisés (par exemple, les archives diplomatiques chinoises conservées à l’Academia Sinica, à Taipei et les documents biographiques tibétains). Ces sources archivistiques et littéraires constituent des données existantes dont une partie des documents publiés sont soumis à des droits de diffusion.
L’objectif du projet est de :
- Contextualiser les prémisses, le déroulement et les conséquences de la révolution chinoise de 1911 au Tibet du point de vue des protagonistes directs ;
- Caractériser la construction du discours politique en Asie centrale à travers les réseaux de transmission, l’analyse des concepts politiques transmis et leur traduction en tibétain.
En termes d’outils et de méthodologie, l’usage de la grille de services proposés par la TGIR Huma-Num est privilégié pour la production, le traitement, la diffusion et la sauvegarde des données du projet. Pour l’analyse des ressources documentaires rassemblées dans ShareDocs, une base de données “Natinasia” a été créée sur la solution Heurist. En juillet 2024, la base Heurist rassemble plus de 270 extraits de documents, 370 personnes, 550 toponymes. Les données et métadonnées sont créées et traitées au niveau de cette base de données Heurist par les membres scientifiques du projet. Elles sont des extraits de documents, des noms de personnes, des toponymes et des concepts politiques en plusieurs langues asiatiques.
Membres du projet : Jagou Fabienne (EFEO, France), Bianca Horlemann (Humboldt University, Germany), Ryosuke Kobayashi (Kyushu University, Japan), Scott Releya (Appalachian State University, USA), Makoto Tachibana (Kobe University, Japan), Uradyn Bulag (University of Cambridge, England).
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Cao Vy (8 novembre 2024). Building Nationalism in Inner Asia: The Empowerment of the Tibetan Revolution in the Early Twentieth Century. Carnet hypothèses du consortium Huma-Num DISTAM (DIgital STudies Africa, Asia, Middle East). Consulté le 22 janvier 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12pn9